La présente affaire démontre une énième fois la responsabilité exceptionnelle qui repose sur les médecins.
En l’espèce, les parents d’une très jeune victime ont consulté leur médecin traitant à la suite de l’apparition de maux de tête intenses chez leur fille.
Malheureusement, le médecin traitant a alors commis divers manquements relevés par le tribunal.
Ainsi, dans un premier temps, le médecin n’a pas, selon l’expert judiciaire et suivi par le Tribunal, formellement évalué et caractérisé les céphalées qui étaient déjà résistantes au traitement habituel (paracétamol).
Dans un deuxième temps, le médecin traitant a prescrit un traitement anti-inflammatoire totalement inadapté et qui a même favorisé l’évolution des complications.
Enfin, le médecin traitant, de façon un peu contradictoire a bien prescrit une scanner mais d’une part sans indiquer au radiologue ce qui devait être recherché et sans mentionner qu’il y avait urgence à réaliser cet examen alors même que le cas de l’enfant imposait un scanner le jour même…
Malheureusement, suite à cette sinusite mal diagnostiquée, l’enfant a présenté de graves complications et ses parents ont saisi Maître François GABORIT, Avocat spécialiste en droit du dommage corporel des victimes.
L’assureur du médecin traitant a bien tenté de contester les compétences de l’expert judiciaire qui avait retenu la faute, pour échapper à sa responsabilité. Toutefois, le Tribunal a rejeté toute son argumentation et a alloué une indemnisation de plus de 330.000 € avec la précision que certains postes seront évalués d’ici quelques années lorsque la situation de la victime sera stabilisée.
Tout ceci démontre que les médecins se doivent d’être le plus attentif possible et que l’apparition soudaine, brutale et inhabituelle de symptômes doit être prise avec la plus grande attention au risque de voir le patient développer des complications exceptionnelles pour une pathologie pourtant a priori bénigne.
